AG des personnels du supérieur et de la recherche lundi 29 novembre à 18h 30
A l’appel de l’AG des élèves, étudiant-e-s et personnels de l’ENS en lutte, une Assemblée générale ouverte aux autres établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche s’est tenue lundi 22/11. Etaient présents des représentant-e-s de réunions de personnels et étudiant-e-s de l’ENS de Cachan, de l’Institut Curie (rattaché à Paris VI Jussieu), de l’université Paris-I Tolbiac et de l’IUFM de Paris, le secrétaire de la section CGT des personnels de l’université d’Evry, une syndicaliste CGT de la ville de Paris et quelques étudiant-e-s d’autres universités (Paris 3, 4, 8...).
Nous avons pu constater la convergence des problèmes rencontrés par les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, comme dans le reste de la Fonction publique : explosion de la précarité, dégradation des conditions de travail, bas salaires, déstructuration et privatisation du service public... Nous avons été alertés contre le projet gouvernemental de légaliser et généraliser la précarité dans la Fonction publique, notamment par l’extension des CDI en lieu et place de personnels titulaires. Nous avons souligné aussi que la précarité frappe massivement les étudiant-e-s, condamnés aux petits boulots, au manque et à la cherté des logements, à la dégradation des conditions d’études, notamment à l’augmentation des frais d’inscription.
Les élèves, étudiant-e-s et personnels de l’ENS ont indiqué que leur mobilisation contre la précarité, pour l’augmentation des salaires des personnels, pour la facilitation de l’accès au logement et pour l’embauche des effectifs nécessaires s’inscrit dans la continuité de la lutte pour le retrait de la réforme des retraites. Le mouvement continue de se développer en reposant sur la combinaison des blocages (restaurant, bibliothèque, services de la direction, ménage, atelier, bureaux...) et de la grève, l’unité des élèves/étudiant-e-s et des personnels, l’unité des contractuel-le-s et des titulaires, l’auto-organisation de la lutte par des AG souveraines, avec le soutien des syndicats locaux et de leurs élus au CTP. Tout cela fait peur à la direction, qui a fait appel à des vigiles et des flics en civil, fermé administrativement l’Ecole, exercé des pressions sur les personnels mobilisés... même si elle a été obligée aussi de faire quelques premières concessions, pour le moment minimes.
L’AG a adopté la motion suivante :
« Dans le cadre d'un mouvement pour la résorption de la précarité, les personnelLEs, élèves, étudiantEs, enseignantEs et chercheur-ses, travailleur-ses de l'enseignement supérieur et de la recherche, réunis en Assemblée Générale le 22 novembre 2010, réaffirment leur attachement au statut de fonctionnaire et appellent à amplifier la lutte contre l'exploitation dans l'enseignement supérieur et la recherche. Dans ce sens, nous exigeons :
- l'intégration à la fonction publique des non-titulaires ;
- la revalorisation du point d'indice et l'augmentation des salaires de 300 euros pour l'ensemble des employés de la fonction publique ;
- l'ouverture de postes supplémentaires ;
- le maintien du statut de fonctionnaire.
Par ailleurs, l'Assemblée Générale se déclare solidaire des luttes en cours dans les universités européennes contre l'augmentation des frais d'inscription et pour des conditions d'étude décentes.
L'Assemblée Générale s'adresse aux fédérations, syndicats nationaux, unions locales, unions départementales et confédérations afin qu'elles soutiennent ces revendications. »
L’Assemblée générale propose aux personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche de se mobiliser tou-te-s ensemble pour imposer la satisfaction de nos revendications,
qui concernent aussi les autres salarié-e-s et les étudiant-e-s.
Elle soumet la proposition d’une manifestation la semaine prochaine, qui pourrait passer par les différentes universités parisiennes. Elle appelle à en décider et à se rencontrer lors d’une prochaine
AG INTERFACS LUNDI 29/11 18H30 E.N.S. ULM (45 rue d'Ulm, paris 5e)